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    Phonochirurgie sous laryngoscopie directe en suspension

    Informations médicales avant réalisation d’une intervention de phonochirurgie sous laryngoscopie directe en suspension

    La pathologie que vous présentez nécessite un geste chirurgical appelé phonochirurgie visant à améliorer le fonctionnement de vos cordes vocales. Cette intervention comprend une exploration directe du larynx par voie naturelle.
    Afin que vous soyez clairement informé du déroulement de cette intervention, nous vous demandons de lire attentivement ce document d’information. Votre chirurgien est à votre disposition pour répondre à toutes vos questions.
    N’oubliez pas de dire à votre chirurgien les traitements que vous prenez régulièrement, et en particulier Aspirine, anticoagulants, un antécédent de phlébite ou d’embolie pulmonaire et tout autre antécédent médical ou chirurgical. N’oubliez pas de signaler si vous avez déjà présenté des manifestations allergiques, en particulier médicamenteuses. Enfin n’oubliez pas d’apporter, lors de l’hospitalisation, les documents médicaux en votre possession : prises de sang, examens radiologiques notamment.

    But de l’intervention

    La phonochirurgie sous laryngoscopie directe en suspension peut permettre suivant le cas :
    – de réaliser l’exploration visuelle des cordes vocales,
    – de réaliser l’exérèse d’une petite lésion ou un geste spécifique qui vous sera expliqué par votre chirurgien dans le but d’améliorer le fonctionnement des cordes vocales.

    Réalisation de l’intervention

    L’intervention se déroule en règle sous anesthésie générale. Une consultation d’anesthésie pré-opératoire est indispensable. Il est de la compétence du médecin anesthésiste-réanimateur de répondre à vos questions relatives à sa spécialité.
    L’instrumentation comporte un tube rigide (le laryngoscope) introduit par la bouche et qui s’appuie sur la mâchoire supérieure et les dents par l’intermédiaire d’une protection dentaire. Les instruments sont utilisés sous contrôle du microscope opératoire ou des optiques. Un laser peut être utilisé.
    Il est fréquent que votre voix se modifie après l’intervention, du fait du geste effectué sur votre larynx. Un repos vocal post-opératoire vous sera dans certains cas préconisé. La durée d’hospitalisation et les soins post-opératoires vous seront précisés par votre chirurgien.

    Risques immédiats

    Des dispositions anatomiques particulières peuvent rendre cette intervention impossible.
    Compte-tenu de la position de la tête, vous pouvez présenter des douleurs dans le cou dans les jours qui suivent l’intervention.
    Compte-tenu des instruments utilisés, on peut observer des plaies de la langue, de la lèvre, des gencives.
    De même un traumatisme des dents est possible, voire la perte d’une dent qui peut être inhalée et qui nécessitera alors son extraction.
    Le tube étant introduit par voie buccale, une gêne à la déglutition peut persister quelques jours. Un oedème du larynx, responsable d’une gêne et nécessitant une intubation prolongée ou une trachéotomie est exceptionnel.

    Risques secondaires

    Votre voix peut rester altérée, voire aggravée du fait d’une évolution inflammatoire ou cicatricielle, ou encore d’une récidive de votre lésion initiale. Ce risque sera discuté plus précisément avec votre chirurgien en fonction de la lésion.

    Complications graves et/ou exceptionnelles

    Tout acte médical, investigation, exploration, intervention sur le corps humain, même conduit dans des conditions de compétence et de sécurité conformes aux données actuelles de la science et de la réglementation en vigueur, recèle un risque de complication.
    Ces complications sont rares et essentiellement d’ordre respiratoire.
    En raison de l’utilisation du laser, d’autres risques spécifiques doivent être signalés, dus à l’effet thermique du laser, tels que :
    – brûlures des téguments (lèvres, visage, yeux), accidents qui doivent être évités par une protection du visage du patient par des champs humides,
    – brûlures des muqueuses de la cavité buccale, du larynx et du pharynx,
    – infection du cartilage laryngé appelée périchondrite, responsable d’une gêne à la déglutition,
    – rétrécissement (sténose) du larynx ou de la trachée. Ces sténoses peuvent avoir des conséquences sur le plan respiratoire, de la phonation et de la déglutition et nécessiter un traitement spécifique, voire la mise en place d’une trachéotomie,
    – perforation trachéale avec des risques de médiastinite (infections du thorax) ou d’hémorragie.

    Ces complications exceptionnelles sont parfaitement connues de votre chirurgien qui prendra toutes les précautions nécessaires pour les éviter.

    Source : Fiche d’information éditée par la SFORL, le Syndicat National ORL, le Collège Français des Enseignants en ORL (http://www.orlfrance.org)
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